Belle, c’est un mot qu’on dirait inventé pour elle. (Merci Garou)
La ville de Turin, sur le papier, n’est pas la ville la plus sexy d’Italie (sauf peut-être depuis qu’on vous conte nos aventures ? Oui, tant de modestie, c’est affolant parfois). Et pourtant, tous ceux qui y passent se disent agréablement surpris par cette ville à l’architecture particulière, chargée d’Histoire de mystères et de légendes. Nous-même, lorsque l’on a débarqué à Turin, on en avait une image plutôt négative en l’imaginant comme une ville super industrielle qui n’aurait pas évoluée depuis l’époque du boom de FIAT. Nous avions juste oublié un détail : Augusta Taurinorum, cité romaine, Citadelle-capitale de la dynastie des Savoie, première capitale du nouveau Royaume d’Italie, symbole du miracle économique… Alors comment Turin pouvait-elle être une vulgaire ville parmi tant d’autres ?
Aujourd’hui on tente de répondre à LA question #HistoiresExpatriées :
Votre endroit préféré ? Turin entière pardi ! Oui mais c’est un peu trop facile mes petites filles.
Alors à question simple, Ciccia&Cerva, n’ont pas su tenir leur langue et vous ont concocté une réponse tout en logorrhée (la turista verbale is our life).
Fermez les yeux, inspirez, expirez, laissez-vous aller, votre corps est léger, plus léger que l’air, le sol n’est plus palpable, par Isis et Osiris, vous êtes un colibri (mais elles sont folles, elles essayent de nous hypnotiser là…) Prenez de la hauteur et observez Turin l’impétueuse. Il suffit de la regarder sous ses plus belles courbes. Traversée par la sinueuse Dora qui se jette dans le Po, Turin se dévoile. Même l’horizon se bloque à la chaine des Alpes, empêchant notre regard d’aller au-delà des murs de la ville.
Prendre de la hauteur, elles sont mignonnes, on fait comment, on n’est pas Icare non plus. Rien de plus simple, laissez-vous guider. Confiaaance. Turin aime se laisser admirer, sa beauté ostentatoire vous attend #jesuisnarcisse. On vous promet vous ne vous y brûlerez pas les ailes. Une période propice pour profiter de ces vues imprenables ? Les mi-saisons. La douceur des couleurs d’automne et la vitalité des couleurs printanières tranchant avec les sommets enneigés n’ont pas d’égales.
Pour les plus pantouflards, les moins sportifs et les flemmards c’est par ici !
En son cœur, sans avoir à grimper trop de marche, la véranda du Palazzo Madama, le château de la reine, offre une belle perspective de Turin. La hauteur ne permet pas d’avoir une vue dégagée de la ville mais invite à un premier plongeon dans l’Histoire turinoise, et par là, dans l’Histoire italienne. Notre regard se heurte dès les premiers mètres à un contraste d’architectures baroques, romaines, liberty, témoins de l’histoire chargée et de la splendeur de Turin. De cette hauteur, c’est un premier aperçu de ses rues quadrillées et de la Mole Antoneliana, vous savez, le symbole de Turin, ce monument sur la pièce de 2cts d’euro en Italie. Mais attention, la valeur de la pièce n’est pas proportionnelle à celle de la ville.
Toujours dans l’optique du « je veux en avoir plein les yeux mais pas plein les jambes », envolez-vous vers l’infini et au-delà, jusqu’à 150m d’altitude au Baloon. On passe du snorkeling citadin au saut en parachute avec le Turin Eye, la montgolfière statique de Turin. Une vue imprenable à 360° vous attend, une bouffée d’air frais aussi. Une véritable sensation de liberté. D’en haut, profitez-en pour repérer les autres points de vue de la ville, Superga et le Monte dei Capucini. Pour y accéder, baladez-vous dans le grand marché aux puces de Turin. Turin c’est ça aussi, un quartier, une atmosphère nouvelle.
L’ascenseur panoramique de la Mole est une alternative mais, on vous l’avoue, même après deux ans ici nous n’avons encore jamais eu le courage de faire la queue pour y monter.
Les collines, L’Olympe de Turin.
Point de dieux y régnant au-dessus des nuages, vous ne croiserez pas non plus Pégase, mais on vous promet une vue divine. Un tel panorama ça se mérite, alors en marche Brigitte ! Traversez le Po, saluez la Grande Madre et rejoignez le Monte dei Cappuccini. Non vous ne pourrez pas y boire un cappuccino, on commence à vous connaitre avec vos blagues, mais rassurez-vous, il y a toujours une petite fontaine ornée du buste d’un taureau qui vous attendra pour vous désaltérer. Ce belvédère est considéré comme l’un des plus romantique de la ville, il faut dire que vue d’ici, Turin dégage une certaine aura, impossible de s’en détacher, on pourrait y rester des heures. De nombreux artistes y esquissent et croquent les lignes de la ville. De cette hauteur, on commence à comprendre pourquoi Turin fascine, envoute.
Un peu plus haut dans les collines, un peu plus près des étoiles, la somptueuse Villa della Regina. De ses jardins et petits vignobles, admirez sous un nouvel angle la citadelle qui offre une infinité de chemins à emprunter, une vraie métaphore de la vie.
The last but not the least, un de nos endroits préféré (à parce que ça ne l’était pas jusqu’à présent ?) : la basilique de Superga, lieu incontournable de Turin, ancien promontoire stratégique de bataille, berceau de la fastueuse dynastie des Savoie. La basilique veille du haut de la colline sur la ville.
Une fois tout en haut, une vue imprenable sur Turin auréolée de la chaîne des Alpes. A chaque saison se dessinent de nouveaux paysages. En un battement de cils, capturez l’âme de Turin. Et derrière ces sommets enneigées, tout au fond, la France : notre pays n’est pas très loin et ça nous met du baume au cœur. Sortez les mouchoirs, c’était l’instant émotion. Là encore, l’accès à ce point de vue est atypique : c’est avec un petit train d’époque, un train à crémaillère que vous y grimperez. Une route et des sentiers de randonnée y mènent également pour qui veut marcher, pédaler, rouler.
“Senza l’Italia, Torino sarebbe più o meno la stessa cosa. Ma senza Torino, l’Italia sarebbe molto diversa”.
(Umberto Eco)
Sans l’Italie, Turin serait plus ou moins la même. Mais sans Turin, l’Italie serait très différente. C’est sur ces mots (merci Umberto), qu’on vous laisse.
A bientôt pour de nouvelles aventures !
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